Tom Volf découvre Maria Callas par hasard en 2013, après une représentation au Metropolitan Opera de New York. Ce premier contact déclenche une passion intense pour la diva assoluta et une quête de quatre années pour révéler la femme derrière la légende. En parcourant le monde, Tom rassemble des archives inédites, des films, lettres, et témoignages de proches de Callas, qui n’avaient jamais partagé leurs souvenirs auparavant. C’est ainsi que naît Maria by Callas, un portrait intime, authentique, où la voix de Callas émeut et fascine, même les non-initiés à l’opéra.
Un éclairage inédit sur l’une des plus grandes voix du 20e siècle en s’appuyant sur des archives exclusives. Le film a été acclamé par la critique dans plus de 40 pays, et a remporté des prix dans des festivals de cinéma en Europe et aux États-Unis.
Genèse du projet : « Je ne connaissais rien à l’art lyrique mais cet opéra m’a donné envie d’en entendre davantage. En rentrant chez moi, j’ai surfé sur internet, cherchant d’autres interprétations de Donizetti et La Callas est sortie. Le choc a été si violent que j’ai passé la nuit à écouter tout son répertoire. J’ai à peu près lu tout ce qui avait été écrit sur elle et, très vite, j’ai rencontré les gens qui l’avaient connue. Mon intuition première était de redonner la parole et remettre La Callas au centre du récit de sa vie, dont la légende est truffée de contre-vérités. Elle a laissé l’image d’une diva capricieuse. C’est ridicule. Son tempérament impétueux souligne bien souvent l’exigence et la perfection d’un travail précis et rigoureux. »
Une matière impressionnante : « A chaque rencontre, c’est l’humain qui l’emportait, chacun me révélait un moment, un souvenir et bien souvent l’émotion surgissait. J’assume le côté vérité subjective, le récit, l’évocation. Je me souviens de Robert Sutherland me racontant une répétition avec elle, l’émotion était si tangible, si vibrante que j’ai pu ressentir à quel point cette femme avait une aura, et comment elle continuait d’irradier. À chaque rencontre, la plupart ouvraient leurs tiroirs et sortaient des photos personnelles, des lettres de Maria, des films super8 pris lors d’une après midi entre amis, des enregistrements… J’ai regardé tout cela après un an et demi et je me suis rendu compte que la matière était inédite et précieuse. Dans la plupart des documents, Maria se racontait elle-même. »
Un véritable « casse tête » : « Avec toute cette matière, j’ai voulu privilégier la pellicule car elle capte au mieux la lumière. Puis un travail de numérisation et de restauration colossal a été entrepris pour obtenir une qualité en haute définition. Après avoir travaillé sur l’élément original, j’ai recherché l’harmonie pour toujours mettre en valeur l’archive choisie. La colorisation participe également de cette volonté de retrouver les supports originaux, comme on regarde les photos couleurs de ces soirées là. Un travail d’orfèvre a été mené pour rendre à la nuance près les couleurs d’origine de l’archive, et rendre l’image plus intime et plus proche pour le spectateur », raconte le réalisateur.